Pilier Sud au Mont Aiguille

En ce magnifique mois d’octobre dans le Vercors, avec ces somptueuses journées chaudes, ensoleillées et nos belles couleurs d’automne, notre guide Tristan, à moitié Grenoblois et Corse pendant la belle saison profite de quelques jours de libre pour un petit coup de fil à l’ami Simon histoire de connaître ses dispos pour un peu d’escalade. Bingo ! Il est disponible les mêmes jours que lui.

Petit résumé de leur péripétie automnale préalpines au Mont Aiguille.

Petite bière du jeudi soir afin de feuilleter les topos d’escalade sans trop se mettre de pression. Quelques bièr….pages après, on saute sur une des classique, vendredi ce sera le Pilier Sud au Mont Aiguille, voie mythique des années 50 ouverte par les talentissimes S.Coupé et A.Cornaz.

L’horaire est fixée, départ à 7h du matin de Grenoble direction La Richardière. Tous les deux biens motivés on attaque cette jolie marche d’approche de bon train “On est pas là pour acheter du terrain” comme on peut souvent l’entendre. Occupés à nous raconter nos anecdotes de la saison estivale, le temps passe super vite et nous voilà arrivé au pied de cette magnifique face du Pilier Sud au Mont Aiguille avec une splendide vue sur le Trièves, le Vercors et les montagnes avoisinantes.

La voie du Pilier Sud au Mont Aiguille

Le soleil chauffe déjà fort, on s’équipe rapidement histoire de ne pas se faire griller la priorité, puis après un petit chi-fou-mi, je me dois de partir en tête sur les premières longueurs d’escalade, c’est pas trop dur, mais il faut toujours rester prudent, l’équipement est aéré et suffisamment d’époque pour apporter quelques bonnes sensations. Surtout que ce matin là, comme à leur habitude, les fameux vautours du Vercors nous tournent au dessus de la tête et se frottent déjà les babines à l’idée d’une jolie brochette de grimpeur servi sur un pierrier tout chaud.

Cela ne m’aura pas empêché de grimper les cinq premières longueurs d’escalade en tête, Sim préférant surveiller ses arrières de nos amis charognards du jour.
Après la 5ème longueur, on prend de la hauteur, la paroi devient plus raide et le rocher s’en trouve modifié pour notre plus grand bonheur, de meilleur qualité comme on peut le connaître ailleurs sur le Vercors comme à Presles ou aux Deux Soeurs. Un meilleur rocher certes mais on reste toujours un peu timide sur le serrage des prises. L’ambiance est superbe et il commence à y avoir du gaz. Une belle voie pour la reprise après la saison de canyoning et de VTT et surtout une belle première pour Simon au Mont Aiguille.

Les longueurs s’enchaînent toujours dans ce style atypique et classique de l’époque.
“Hey Trist, pourquoi le rocher sonne creux ?”
“Tire fort sur la prise tu vas comprendre !”
Ou encore,
“A partir d’ici, il faut se faire léger mec !”.

Le sommet du Pilier Sud au Mont Aiguille

La fin approche lorsqu’on arrive sur cette énorme vire ! Ca tombe bien on avait faim. Simon avale les deux dernières longueurs jusqu’au plateau sommital sans broncher.
En prime peu de monde ce jour là au sommet du Mont Aiguille, une aubaine ! On profite donc pleinement de la vue en engloutissant nos sandwichs sur ce sommet mythique et fort en histoire. Un petit selfie et hop fin prêt pour la descente.

Le Pilier Sud du Mont Aiguille en résumé ? Une belle voie, classique des Préalpes calcaires, où tous les styles y passent : murs raids, fissures, devers, dalles… idéal pour peaufiner les techniques d’escalade et son bronzage d’été indien.

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